Pour le coprésident de l’ATE, David Raedler, le résultat de ce dimanche est un succès considérable: «La population envoie un signal clair et net contre la croissance inconsidérée du trafic automobile et pour une mobilité plus écologique. Ce signal doit être entendu au département des transports. Le refus de l’extension des autoroutes doit aussi être interprété comme la volonté d’investir dans le développement des transports publics.»

Pour Franziska Ryser, conseillère nationale des VERT-E-S et coprésidente d’actif-trafiC, ce rejet est la quittance des plans d’extension extrêmes: «Les Suissesses et les Suisses ont compris qu’un élargissement des autoroutes ne fera qu’engendrer davantage de trafic et donc des embouteillages supplémentaires. Pour résoudre les problèmes actuels en matière de trafic, il est nécessaire d’investir dans les transports publics et dans l’infrastructure cycliste, pour une meilleure qualité de vie et pour mettre en œuvre les objectifs climatiques.»

Communication peu crédible et manque de transparence omniprésent

Les affirmations douteuses du Conseil fédéral sur la prétendue absence de trafic supplémentaire et le manque de transparence des départements compétents et de l’Office fédéral des routes ont contribué au rejet du projet. Jusqu’au jour du scrutin, l’administration a communiqué de manière contradictoire et nébuleuse, en particulier en ce qui concerne les coûts totaux ou les effets prévisibles sur le prix de l’essence, sans parvenir à présenter des estimations de coûts crédibles.

Le référendum contre les projets autoroutiers extrêmes a été lancé en automne 2023 par l’ATE Association transports et environnement et actif-trafiC. Une cinquantaine d’organisations, de partis et d’associations ont depuis rejoint l’alliance et porté ensemble le référendum vers la victoire.